COTON

COTON Médecine - Médecine

nom masc.

Etym FEW XIX 100b : quṭun

Type de tissu fait de filaments blancs et soyeux tirés d'une plante, relativement doux au toucher, facile à charpir* ou à déformer, et à ce titre fréquemment utilisé en médecine.

Notes

  • syn BONBACE

    var COTUN

    var COUTON

  • Note encyclopédique Gossypium L. (famille : Malvaceae). [Y. Schauwecker] Le coton est souvent en concurrence avec la laine. Ces deux types de tissus servent à appliquer des préparations sur le corps. Le coton, plus malléable et moins irritant, sert en outre à boucher les oreilles ou à tamponner des plaies. [I. Vedrenne-Fajolles]

    Note encyclopédique La forme du mot coton est issue de l’italien cotone, depuis l’arabe quṭun. Cette ascendance de la langue arabe est aussi à observer dans la forme espagnole algodón qui conserve, de plus, l’agglutination de l’article al. (FPicard et ASanchez)

Citations

  • Aprés metcotonen awe de seil, et met sor le leu par .iij. jors ; puis i metcotonmoilliet en burre, et puis cure le leu d’oignement tant qu’il soit sanez.
    Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 3vb.
  • LVI. de coloratione. Jeo vus dirai un leger atifement : lavez la face de primes de savun, sil tardez od un linge drap, pois friez bien, ceruse triblé entre vos mains et metez sur la face et friez la face od un poi de leine hu decotun.
    Anon., Ornement des Dames, ca 1285, XIIIe s., p. 64.
  • S’eles [les lentilles sur le visage] sunt de caude cause, destrempe amandes e ferine de feves o vin aigre ou o vin de pome grené ou macianer et oing, mais fai ainçois subfumigation o eve de decocion d’avaine ou pren estoupes oucotontaint en sanc caut de coc ou de coulon et mises toutes teves sus la face, si valent a çou.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 47r.
  • La .2.: quant operation est fete o le fer environ le cran, les oreilles du patient doivent estre estoupees ocotonou semblable, etc.
    Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 990, p. 235.
  • […] ou par l'orine, car ou commencement elle doit estre citerine, tendant a une soubz-blancheur, ou il appert aussi commecotoncharpi emmi, avec ungz grains montans et descendans en l'orine […]
    Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 122.
  • […] adonc on doit clore tous les pertuis de l'ostel et mettre a sa bouche ung toupillon de laine, charpie ou decouton, et se la laine ou lecoutonse meut, il vit.
    Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, II, 25.