Proverbe .XII./ Es VII. ars de magique ne dois avoir fiance,/ Car l’Ennemy menteur enseingne nygromance./ De tes songes aussi ne dois tenir grant cure,/ Se fondéz ilz ne sont en raison ou nature./ Ce proverbe appert car l’Ennemy en l’Escripture est nommé le prince de toute mensonge. Et pour tant que toute science est vraie, consequamment les doctrines de l’Ennemy ne doivent mies sciences estre appellees, car en elles n’a point de verité, comme sont les .VII. ars de l’Ennemi, c’est assavoir geomancie, ydromancie, aeromancie, piromancie, siromancie, armomancie, nigromancie, lesquelles ars, comme sont celles qui sont a reprouver, entre les sciences ne se doivent point nombrer ne traictier.
Jacques Legrand [Jacques Legrand], , ca 1400, p. 52.
Aucune foys l'en considere les figures lezquelles sont en la mains d'onme ; et telle dyvinacion est appelleecyromancie, a cyros, grece, quod est manus, latine : cyros, en grec, vault a dire, en latin, main.
Evrart de Tremaugon, , ca 1378, t.I, CLXV, p. 366.
Aucune fois telz divineurs se vantent de cognoistre les condicions et la volenté d'unne personne par regarder en ces mains, et se nome ciromance.
Laurent Pignon, , 1411, p. 239-240.
Ci commence L'art et science decyromancie, qui devise et enseigne a congnoistre les signes des mains de homme et de femme, esquelles l'en treuve plusieurs signes qui ont moult grant signifiance.
Anon., , XVe s., ms. BnF fr. 14776, fol. 23.
Cyromencie est art de congnoistre les meurs naturelles et les inclinacions des hommes par les signes sensibles de la main. Les meurs et les inclinacions naturelles de la main de l'omme sont telles, c'est assavoir joye, tristesse, amour, luxure, discretion, folie, ire, attrempence, debonnaireté, felonnie, hardiesse, paour, soutiveté, rudesse, pacience, impacience, constance, inconstance. Les signes sensibles de la main sont quantité, grosseur, tenneur, sueur, couleur, secheresce, aspresce, pilosité, fixure, lineation et plusieurs autres.
Anon. [Pseudo-Aristote], , ms. BnF fr. 14776, XVe s., fol. 28v.
En la tierce partie et fin de ceste euvre sera dit des ars supersticieux [...] et en la fin d'iceulx sera adjousté que c'est de l'art notoire, de ciromance et geomance, que l'on dit ars divinatoires.
Simon de Phares, , 1494-1498, prologue, p. 48.
Mais ciromance est une partie de phisonomie et peut avoir aucune verité, et bien peu et tant seulement quant a la complexion ou a l’inclinacion de la personne et non pas quant a fortune.
Nicole Oresme, , éd. S. Lefèvre, ca 1364, p. 8-9, éd. Rapisarda, p. 92.