CHOU

var COL

var CHAUL

var CHOUL

var CHOL

var CAU

CHOU Agriculture - Agronomie

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Plante cultivée, dans ses différentes manières*, pour ses feuilles qui sont comestibles.

Notes

  • Note encyclopédique L'incompatibilité entre le chou et la vigne est signalée notamment par Pline l'Ancien (Histoire naturelle, XVII, § 240) et par Albert le Grand (De vegetabilibus libri VII, éd. E. Meyer et C. Jessen, Berlin, G. Reimer, 1867, livre VI, § 479, p. 583). [F. Vigneron].

Citations

  • Elle [l'ivraie] art le froment, car elle attrait a soy sa norriture, si comme le pavot fait a l’avoinne et leschoulsa la vigne, car ilz la seichent et ardent toute, si comme dit Albert.
    Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, III, chap. 12, fol. 62v.
  • Aucunschoulsont les fueilles plaines, larges et grosses et de ceulx usons nous communement en nos parties. Les aultreschoulsont les fueilles crespes et, combien que telzchoulssoient bons, toutesvoies ilz ne sont point netz pour les vers et chanilles qui s’i boutent.
    Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, VI, chap. 25, fol. 160v.

CHOU (CHOU CABUS) Agriculture - Agronomie

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Manière* cultivée de chou pommé, à feuilles frisées et blanches quand le chou est fermé.

Notes

  • Note encyclopédique La citation de Pierre de Crescens oriente l'identification vers le chou de Milan (Brassica oleracea var. sabauda L.); en effet le texte évoque un chou à feuilles gaufrées et non lisses, contrairement à l'emploi de la locutionchou cabusen français moderne qui désigne un chou à feuilles lisses. [F. Vigneron]

Citations

  • Choulscabus sont de la nature deschoulset ont fourme dechouls, jusques ad ce qu’ilz sont clox ; mais quant ilz sont clox, leurs fueilles sont blanches et grosses comme cottes d’oignons et sont crespes. Ilz veulent froit air, car ilz ne se clorroient point en air chault ou attempré ; ainchois demourroient ouvers comme leschouls. Ilz demandent telle terre commechouls. On en fait composte comme de navés. Et les seme l’en tout ainsi commechouls.
    Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, VI, chap. 26, fol. 161v.

CHOU (CHOU ROMAIN) Agriculture - Agronomie

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Manière* cultivée de chou à feuilles frisées.

Notes

  • Note encyclopédique La citation de Pierre de Crescens ne dit pas que ce chou est pommé, ce qui rend possible une identification avec le chou

Citations

  • Aucuns aultreschoulsy a qui ont grans fueilles deliees et aucunement crespes partout, que l’en appellechoulsromains, et sont les meilleurs de tous et mieulx cuisans, se ilz sont creuz en terre tres grasse, car en maigre terre ilz ne croiscent point meilleurs que les aultres.
    Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, 10227, 1373, VI, chap. 25, fol. 160v.

CHOU Médecine - Diététique

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Cette plante en tant qu'elle est difficile à digérer et qu'elle nuit à la vue.

Citations

  • Item toutes choses agües nuisent a la veüe comme auz, ongnons, poriaus et semblables herbes,chousaussi, laituves et feves obscurcissent la veüe se on en use continuelement.
    Anon. [Guido Parato], Regime de santé, 1459, fol. 15r.
  • Item toutes choses agües nuisent a la veüe comme auz, ongnons, poriaus et semblables herbes,chousaussi, laituves et feves obscurcissent la veüe se on en use continuelement.
    Anon. [Guido Parato], Regime de santé, 1459, fol. 15r.
  • [...] et menjucecholzfrois, c'est a savoir froides joutes, et char d'oiseil et de chevril, et ne boive point de vin, ne menjuce nules grasses chars, et ne s'emplisse mie trop de viandes qui remplissent les voinnes de sanc, tant que tu n'aies doute d'aposteme chaut, ne d'espandemeut de matiere au membre...
    Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 65rb.
  • La substance deschoulxengendre gros sang et restraint le ventre, maiz l’eaue le lasche et les tronx secz jetez ou feu rectifient l’air.
    Olivier de la Haye, Poème sur la grande peste, 1426, p. 184.
  • Choulxsont herbes moult communes, desquelles on use communelment, et est de chaulde et seche nature.
    Olivier de la Haye, Poème sur la grande peste, 1426, p. 184.

CHOU Médecine - Pharmacopée

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Cette plante en tant qu'elle est utilisée dans des préparations médicinales.

Citations

  • Apres le met en un pot, si le met cuire au feu, puis i met oignons touz cuiz et celoigne sauvage et fueilles decholsbien cuiz. Apres […] icés choses bien meslees ensamble metras tu sus l’apostume tant qu’ele soit meure.
    Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., § 12.
  • C’est a savoir a curer les plaies, a traire le fier u l’os brisiet de la plaie. R. jus decausfres et les cuis .1. poi et i met cire rouge et fai emplastre ; che trait poissaument les os brisiés u le fier u l’espine de parfont.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 9v.
  • Pur faire crestre chevelure, quisez foilles decauzod oille u od bure fresche, si oignez la u la chevelure faut, si crestra bien.
    Anon. [Pseudo-Hippocrate], Le livre Ypocras, 1ère moitié du XIVe s., fol. 181r.

CHOU (CHOU ROUGE) Médecine - Pharmacopée

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Manière* de cette plante, caractérisée par sa couleur rouge, utilisée pour ses vertus médicinales.

Citations

  • Et por la tingne dou chief : prenez la racine dourouge choulet ostez tout fors la racine et la triblez ou burre de may et o viez oint de porc masle et colez parmi un drapel si vos oigniez au feu.
    Anon. [Pseudo-Hippocrate], Lettre d'Hippocrate 1, ms. 693, 1240-1250, fol. 83v.
  • se tu ne pues ataindre le parfont, done au malade une des pocions qui sanent la plaie, pren la semence de plantain ou l’erbe, semence de canvre, rubue maiour, ache etcol rougequi ne soit pas plantés en divers lius, yvelment trai le jus et melle o miel a la quantité devant dite du jus aucuns et ajouste tanatentum, consaude maiour, l’erbe Robert, tanesie, lancelee, pestris bien ces coses mellees ensamble et les destempre o vin fort et bon et done la pocion selonc la quantité de la plaie et met desus une fuelle decol rouge; aucun i metent la semence bruschi, sanemonde, langue d’oisiel, milfuel, cresson de cortil, chievrefueul ; fai boulir toutes ces choses ensamble et i met aprés la .IX. partie de miel escumé.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 44v-45r.

CHOU (CHOU BLANC) Médecine - Pharmacopée

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Manière* de cette plante, caractérisée par sa couleur blanche, utilisée pour ses vertus médicinales.

Citations

  • L’autre potions est tele qui garist plaie sans cirurgie fors k’en brisure de tès. R. de le semence du col rouge, chanvre u la semenche, rubee maiour, tanesie, trivle ces choses et les quis a .II. parties de vin et la tierce d’yaue jusques a tant que l’yaue soit degastee et en doit on boire au matin une quilleree, l’autre a miedi, l’autre au viespre et met une feulle de rougecolsus la plaie as femes etblancheas homes.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 6r.

CHOU (BOUT DE CHOU) Médecine - Pharmacopée

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Gros bourgeon terminal que portent certaines manières* de chou, utilisé en médecine.

Citations

  • Seroit bon aussi qu'en ceste yaue l'en eut boulli un boullon ou deux du bout dechous.
    Anon. [Guido Parato], Regime de santé, 1459, fol. 18v.

CHOU Sciences de la nature - Botanique

nom masc.

Etym FEW II 1 535a : caulis

Plante sauvage ou cultivée, à feuilles lisses ou frisées, chou.

Notes

  • Note encyclopédique

    Chou est un terme désignant plusieurs espèces appartenant au genre Brassica dans la taxinomie moderne (famille: Brassicaceae). [F. Vigneron]

Citations

  • Et ausi poet on dire des lieus ou il ha plenté de malvaises herbes, commechaulset eruques et pluseurs autres, Car tels choses corrumpent l'air Et le ramainent a malvaise disposition, pour les malvaises fumees ou vapeurs qui en poeent issir.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 13, fol. 40r.