Restaurer la santé par un retour à l’équilibre des humeurs* convenable pour une
complexion* donnée (en parlant de l’intervention d’un phénomène naturel, de l’administration d’une préparation pharmaceutique ou d’une intervention médicale).
A la foiz avient qu’il est faiz des choses qui viennent par defors, sicomme il avient de plaie quant ele n’est pas biencuree.
Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie, ca 1400, § 13.
Che meesme fait aigremoine trivlee o sel et destempre o vin aigre, cecureles porions u pié […]
Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 69v.
Le .2. estcurerla maladie ja faite, la quel chose est faite en cousant, en liant et en feisant choses semblables.
Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 570, p. 145.
Les chancres qui sont muciez, il est meillieur de noncurer.
Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 93.
Pour quoy est ce que la mutation des tans et des vens engendrent et font maladies, et ausy lescurentet garissent ?
Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 3, fol. 10r.
CURER
Agriculture -
Agronomie
verbe
trans.
Etym FEW II-2 1568b :
curare
Appliquer un traitement au moût, afin de le purifier.
Notes
Note encyclopédique
Le vocabulaire médiéval en matière d'agriculture emprunte parfois au domaine médical, par analogie, comme on le voit ici. [F. Vigneron]
Citations
Il convient oster les grappes aigres et les corrompues et separer des aultres. Et le moust que l'en faict de ces chetives grappes estcurépar telle maniere: [...]
Anon. [Pietro de' Crescenzi], Livre des prouffitz champestres et ruraulx, Vérard, 1373, IV, chap. 26, fol. 64v.