L'expression bruee de char est utilisée dans la Cyrurgie d'Albucasis, au fol. 56v, en guise de comparaison avec un liquide qui sort d'une plaie du corps. [M. Goyens]
Citations
Et li signe dou cerveil quant li saiette i chiet et perce l'os, et saut li syfac fuer qui est sus le cerveil, est quant scotomie et sode et esvertin et roujor ens eulz, et enflammation et roujor de lengue, et spasme et permixtion d'entendement, et vomissements de cole ; et per aventure ist sans fuer des narines, ou des oreilles ; et par aventure pert la parole et la voix ; et saut de la plaie moistor blanche semblant a poulz, et en saut ausi combruee de char; et se cist signe t'aperent, si te tien de la cure, et trai la saiette s'elle n'est ens.
Anon. [Albucasis], , ca 1250, fol. 56vb.
Et s'il paume a la sainie, aprés l'issue de mout de sanc, si covient qu'il humebrouet de char, et sirop odorant subtil, et use des autres choses que nos avons dit en la division ou chapistre de sincope, por l'evacuation de voinne.
Anon. [Albucasis], , ca 1250, fol. 61va.
Et en aucun cas poent estre donnees puree de pois, lait d'amande, gruel, ptisane, eaue et toutes viandes moistes, si commebrouet de chars, et choses semblables.
Anon. [Henri de Mondeville], , 1314, chap. 785, p. 194.
BROUET
Médecine -
Médecine
nom
masc.
Etym FEW XV-1 292a :
*brod
Bouillon, potage, administré à un malade dans le cadre d'un régime alimentaire favorisant la guérison.
Se c’est en le fin [de vomir que survient sanglous], por trop widier, si se couvient haster de lui aidier, por ce k’il i a peril du cors. Si li doit on donerbrouwetde gelines et soupes en vin bien tempré, et oindre l’estomach de bure, d’oile violat et de diauté.
Aldebrandin de Sienne, , 1256, p. 55.
La quarte diversités [des oés] est por l’aparellement c’on en fait por le mangier, et l’aparellement fait on diversement, si est de cuire en brese, et frire, et en ewe, et mangier avoec oignons, et au poivre, et au commin, et enbrouetavoec car.
Aldebrandin de Sienne, , 1256, p. 179.
La diete soit froide, moiste, autresi comme des fievreus ; il doivent user dubroetde poucins sans sel, lait dous et choses semblables et pain amoisti dedens et vin blanc mout eaveux et choses semblables.
Anon. [Henri de Mondeville], , 1314, chap. 1322, p. 16-17.
Et pour ce dit oultre Aristotes que on li doit donner a mengier au commencementbrouéset choses cleres et plus soubtilles qu’il n’avait acoustumé en sa santé, car tels viandes sont plus moistes et plus legieres et mieus coulans, et pource y poet prendre li malades plus legierement son nourrissement.
Evrart de Conty [Aristote], , ca 1380, I, 51, fol. 48v.
[…] il doit fuir toutes choses froides melancoliques, sicome tous leguns, excepté lebroetdes cezes.
Anon. [Bernard de Gordon], , ca 1470, I, 21.
Le VII. breuvaige peult estrebrouetde jeune poulle quant la personne est delicate et foible et plein de fastide.
Anon. [Bernard de Gordon], , ca 1470, IV, 9.