DÉCOURIR

var DEKORIR

var DECORIR

var DECORRE

DÉCOURIR
Médecine - Médecine

verbe intrans.

Etym FEW II-2, 1572b currere

Couler, s’écouler en parlant d’une substance provenant du corps.

Notes

  • Note encyclopédique

    L'infintif le plus ancien en français médiéval est decorre, remplacé ensuite par decourir, comme le verbe dont il est le dérivé.

Citations

  • Mes quaunt la pieue mere est depecie, ces sunt les signes : il n'a point de vertu ne vois, bocetes suelent lever en sa face tot au comencement, sanc e merde sout decore de ses oreilles e de ses narines [...].
    Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 2, XIIIe s., fol. 24vb.
  • L’autre ongnement as grans plaies esprové que on apiele l’ongnement Gautier. R. Lancinee, consaude roial, et plantain ygaument. Lancinee est mise illuec a saner et a terdre la pourreture des humeurs qui dekeurent. Consaude roial est mise illuec por rejoindre, plantains est mis illuec a resauder et a contraindre. Fai boillir les herbes en craisse d’oint de porc, une penne fondue tant com il convient a espessier longuement, coule le et met en cele couleure caude demi quarteron de cire virge et once demie d’encens et aloé cicotrin once demie, pourre ces .11. et les met aveuc les autres coses jusques a tant qu’il boullent .1. poi et refon les et les recoule, se tu veus et se tu veus non. Cis ongnemens est bons a saner plaies et apostumes.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 7v-8r.
  • Se aucune vaine est rungie u chief dou vit la u les vaines et li nerf et les arteres habundent et li sans dekeurt, destemprés argille o vin aigre et aubun d’uef et le metés sus le poignil ; ce restraint le sanc degoutant.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 24v.
  • Nous dirons aprés de noli me tangere qui est apielés rapis et est uns apostumes qui est fais desus le menton et pour çou l’apiele on noli me tangere que il est de maladies takeuses et s’on le toucoit, tant decouroient plus les humeurs et acroisteroit li maladie et feroit plus grant corrosion, [...].
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 29v.
  • Et se ele est faite, que les humours qui sont ja decourues, soient evacuees de la plaie tant seulement, qui ne decourent plus, ne n'est dolour acreue en la plaie, ne rogueur, ne enfleure ; ains sont ou commancent estre a enuisies ; soit faite la seigniee de la veine evacuante la matiere qui est conjointe a la plaie, si comme est la cephalique du bras au regart de la plaie du chief de cele meisme partie, et ainsi des semblables.
    Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 758, vol. 1, p. 187-188.
  • Se ainsi estoit que icelles humeurs decourussent par l'ueil, se seroit assez pour perdre la veue.
    ANON. [Bienvenu Raffe], Compendil pour la douleur et maladie des yeux, ms. BNF fr. 1327, XVe s., fol. 40r.
  • Uncore si il ad mal al pomon ou si li sanc le decourt del pouce ou si une bubette en ist sanguine ou si il esternue sovent ou a tart el 5[?] jour morrat.
    Anon. [Pseudo-Hippocrate], Capsula eburnea, 1ère moitié du XIVe s., fol. 170v.
  • Uncore si li esplene li deut e si blanches buletes nesent en la senestre main e si li sanc decourt par le nies escomos : el .10. jour morrat.
    Anon. [Pseudo-Hippocrate], Capsula eburnea, 1ère moitié du XIVe s., fol. 170v.
  • Quant les menstrues decourent en fame grosse, le fruit ne peut estre sain.
    Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 87.