DÉFAILLIR

var DEFFAILLIR

DÉFAILLIR Médecine - Médecine

verbe intrans.

Etym FEW III, 388a fallere

S’affaiblir, en parlant d’un membre*, du corps, d’une maladie…

 

 

Citations

  • L’autre riule est tele que se les levres de la plaie ne sunt enflees, c’est malvais signes, char ce senefie mortification que nature ne puet envoiier les humeurs ne les esperis viers cele partie et la vertus gouverneresse defaut.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 2r.
  • En la. (.2.) maniere est dit membre principal, non pas pour ce que il soit noble ne premier creé, ne que il doinse son influence aus autres, mes pour ce que il sert aus autres ou service de necessité, le quel membre defaillant, tout le cors deffaut, si comme l'en dit, si comme est la vessie, le cul, l'estomach et les autres no(ta)bles samblables ; car les accions de cez et de leur semblables sont necessairez, car. (se) il cessent, tout le cors est destruit, si com dit Galien ou .1. de Megataine ou .2. chapistre.
    Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, vol.1, p. 275.
  • Il esconvient que le phisicien regarde la maladie, et considere se la vertu en le dietant sera assez forte pour soustenir jusques a l'estat, ou se la diete ne suffise pas et que il ne deffaille premierement, ou se la maladie deffauldra avant et s'abesse.
    Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 55.

DÉFAILLIR Médecine - Médecine

verbe intrans.

Etym FEW III, 388a fallere

Faire défaut, en parlant du corps, d’une partie du corps, d’un organe, ou d’un élément physiologique.

 

 

Citations

  • Stomach est membre official, compost, de la seignorie, spermatique, nerveus, sensible ; en lui est celebree la .1. digestion. Il est official de l'office necessaire a tout le cors, car s'il fait abstinence qu'il ne reçoive rien, il est necessité que tout le cors perisse, et est tres principal, tres noble ; car quant il deffaut de son operation, tous les membres principaus sont corrompus.
    Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 358, vol.1, p. 100.
  • L'utilité pour quoy il croist continuelment selonc sa longitude, est pour ce qu'il defaudroit autrement, pour ce qu'il se consume en ses operacions petit a petit.
    Anon. [Henri de Mondeville], Chirurgie, 1314, chap. 122, vol.1, p. 40.
  • […] maiz quant tel flux deffaut a la fame, il faut qu'elle choe en maladie.
    Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, p. 87.
  • Quant le sang desvient ou deffaut en toutes les voines de la marriz, il faut qu’ilz deffaillent en celles qui viennent aux mamelles […].
    Martin de Saint-Gilles, Comment. Aphorismes Ypocras, 1363, p. 116.
  • [...] quant disseminacion deffault, on devient maigre et se union deffault, c'est ydropisie ; se assimilacion deffault, c'est lepre selon Galien ou livre des vertus naturelles.
    Anon. [Bernard de Gordon], Pratique Fleur de lys, ca 1470, VI, 5.
  • La flegme ausy, combien qu'elle defaille en chaleur, toute fois elle habonde en humidité qui moult obeÿst a putrefaction, Et pource, a le ayde d'aucune estrange chaleur sourvenant, elle resiste le mains a putrefaction que nulle des autres desus dites. Et fait son acesse cascun jour.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, I, 57, fol. 56v.
  • Et pource que li vins pris excessivement pour sa chaleur consume et gaste le radical humidité, qui est li fundemens de la naturele chaleur a la quel chose s'ensieut la diminution et la deffaute de ycelle, et ausi la grant quantité du vin pour son humidité confont la desus dite humidité et le altere et ramainne a male proportion, et per consequens la chaleur desus dite en deffaut et estaint, pource briefment li membre ainsi depauperé de chaleur naturele ou refroidie tramblent, comme dit est.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, III, 27, fol. 98v.