DÉLITER

var DELITIER

DÉLITER (soi delitier)
Médecine - Médecine

verbe

Etym FEW III, 32a delectare

Être soulagé, connaître une forme de soulagement, de répit, en parlant d’un membre malade.

Notes

  • Note encyclopédique Le verbe se déliter au sens de « se désagréger » est d’apparition nettement plus tardive. Voir FEW V, 236a : lectus, et en particulier 238b. La première attestation donnée par FEW est du XVIe siècle, et uniquement en parlant d’une pierre. Il faut attendre le XXe siècle pour l’extension du sens à différents corps solides. C’est donc vers le verbe soi delitier, au sens de « prendre du plaisir » (latin delectare), qu’il faudrait se tourner. Or, dans la citation de Jehan de Prouville infra, la notion de plaisir ou de réjouissance semble difficile à conserver. Cet emploi médical n’est pas représenté dans la documentation que nous avons pu consulter. Étant donné le cotexte, l’idée de soulagement semble appropriée. [I. Vedrenne-Fajolles]

Citations

  • Nous dirons après de la roigne qui est faite d’umeurs corrumpues, roignes corrumpans les membres u eles vienent, les queles nature envoie par dehors et est faite a le fie de sanc, a le fie de cole, a le fie de salse fleume. Se c’est de sanc, li membres est rouges et maus et se delite en gratant et s’en ist mult de merde et tost.
    Jehan de Prouville [abbé Poutrel], Chirurgie, ca 1300, fol. 57r.

DÉLITER (Soi deliter)
Médecine - Médecine

verbe

Etym FEW III, 32a delectare

Prendre plaisir au cours de l'accouplement.

Citations

  • –Maistres, par amours, dist Placides, de votre matere vous membre ! Dites moy se les bestes se delitent autant a faire coÿt, c'est a dire habiter ensamble, comme fait li homs ou le femme.
    Anon., Placides et Timeo 1, fin XIIIe s., p. 125.
  • Et si sachiés que, pour ce que li homs a raison et memoire, pour ce set il mieulx cognoistre que c’est de delis, pour ce si samble que plus se delite li homs ou le femme que ne fait beste, mais tout autant se delite l’unne char comme fait l’autre.
    Anon., Placides et Timeo 1, fin XIIIe s., p. 125.