NARINE

var NARINNE

syn NARIL

syn NASILLE

syn NARILLE

NARINE
Médecine - Anatomie

nom fém.

Etym FEW VII, 14b narina

Chacun des deux orifices extérieurs des cavités nasales.

Notes

  • Note encyclopédique

    Le français médiéval utilise trois termes pour désigner les narines : à côté du terme narine lui-même, on relève dans les textes aussi nasille et narille, qui, selon le FEW, remontent à des étymons différents. Si narine est considéré comme issu du gallo-roman *narina, un dérivé du latin naris (FEW VII, 14b-15a), nasille est issu de nasus (FEW VII, 33a) et narille de *naricula, le diminutif de naris (FEW VII, 14b). Pour la forme nasille, le FEW (VII, 36a, note 12) précise qu’elle est probablement une réfection à partir de narille d’après la forme naseau, dérivée de nasus. [M. Goyens]

  • syn NASILLE

    syn NARILLE

Citations

  • ...et pren lou flaime subtil long, et le fiche emmi la levre en l'espaice qui est entre les .ij. narines, car li voinne n'apert mie bien enqui...
    Anon. [Albucasis], Cyrurgie, ca 1250, fol. 59rb.
  • Pour oster la char croissant es narines. Se la superfluité est toute dedenz le nés et les narines sont estoupees, met dedenz une tente de malterre seiche .ii. foiz ou .iii. se mestiers est.
    Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 1, Sloane 1977, XIIIe s., fol. 20ra.
  • Et est il ainsi, dit il, que li muiel parlent ou gargonnent par les narines pource qu’il ont la bouce par nature volentiers close et que la langue en auls se eslieve volentiers en haut vers le palais et ainsi empeesche le halaine a issir hors par la bouce, par quoy elle est contrainte de issir par les narines, et per consequens tout cil generalment qui resamblent as sours sont enclin par nature a parler ou a vociferer par les narines, ce woelt il dire.
    Evrart de Conty [Aristote], Problemes, ca 1380, XI, 2, fol. 206r-206v.
  • Por plaie de niés e de lievre. [...] Metez oreillier de drapel del .i. part del niés e de l’autre fetes sustenement en manere de chavestre, ke li niés remaigne en son propre liu. Si mestiers est, metés entrait es narines.
    Anon. [Roger de Salerne], Chirurgie 2, XIIIe s., fol. 28ra-rb.
  • Et se mimes le jus soit mis es narinesostet la superfluivetez par dedens.
    Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 2331
  • Ceulx qui ont naturelment les narines ou le nez moiste, et la semence, sont tantost enfermes
    Martin de Saint-Gilles, Amphorismes Ypocras, 1362-1363, 89.49
  • Pour conserver et entretenir le sens de odorer, il est bon de songneusement purgier les narinnes des ordures qui y sont et meismement quand ceste ordure y est sechee
    Anon. [Guido Parato], Regime de santé, 1459, 16r.

NARINE
Médecine - Diététique

nom fém.

Etym FEW VII, 14b narina

Chacun des deux orifices extérieurs des cavités nasales de certains animaux qui, bien que comestibles, sont d'un apport nutritif faible et difficiles à digérer, narine.

Citations

  • Les narinessunt de froide et seiche nature, car plainnes sunt de tendrons qui sunt de la nature d'os por quoi fort sunt a defire et poi nourissent. Por ce doivent estre mangiet avoic vin aigre, mostarde et carvi, poivre et gengibre.
    Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 1438
  • Les levres sunt plus ligier a defire que les narinesou les oreilhes, car les narinessunt fait de pel et de tendron. […] Mais entre toutes les estrimetez, les piés sunt milhours.
    Jofroy de Waterford, Secret des Secrets, Diet., ca 1300, l. 1402